État de lieux 2014

Des formes photographiques rendent compte de ces territoires du confins du Golfe de Fos et de l’Etang de Berre, territoires ou aboutissent ce que nous produisons, ce que nous rejetons aussi.
Ce travail n’est pas un inventaire scrupuleux, c’est un point de vue de ce que mon corps et mon regard ont croisé, subi, et ressenti durant ces quatre dernières années, me déplaçant et marchant entre industries, espaces post-industriel où la nature reprend ses droits, logements collectifs, individuels, pavillons clos, casses, murs, mais aussi horizons larges et grandioses (californiens disent certains). Rien n’est au singulier, tout est singularité et oblige à pousser les contradictions dès lors que nous posons notre regard. La carte postale des ‘paysages industrielles et provençaux’ n’existe pas, le cliché, lui existe mais n’est pas visible. Ma préoccupation photographique c’est porté sur cette notion d’échelle : comment de la surface d’un sol à l’horizon rouge d’un soir mon regard se déplace et fait sens.
Ce sens porte aussi le poids du tragique et d’un espace qui renvois à nos propres abandons.