|
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
|
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
miroir braille du temps
en dehors du temps au dernier mouvement à l’intérieur du crâne il manifeste
« son ralenti du tonnerre » aurai dit le père
en son langage de réclame
un plan rappelle alors le voile si noir
de déclencher la caméra obscura du crâne
le temps déjà passé qu’il ré-arme l’histoire tant de fois racontée
dans les versions apocryphes de l’évangile du regard partagé
pour tourner autour de lui qui construit sur son propre corps
autant de belles machines de guerre à
la tête du réel transcodé
ce temps s’agglomère dans le monstre d’une armistice passée
en douce avec son devenir œuvre
nucléarisé en autant d’enregistrements
du regard décalé il fragmente des secondes essentielles
rendues au dépit de la solitude technique
où son action s’enferre à l’oriflamme couleur nuit
sur soi retourné
son temps feston conceptuel cousu dans le dedans du crâne
savamment modulé
sur le devant des yeux
avec toute la douleur de voir
dans le double aveugle d’un réel entièrement métaphysique
au moment impossible
de la rencontre à l’époque où à temps il sauve sa tête
un temps archéologique
se prélève sur des instants choisis bout à bout
dans la plus perverse intimité de la peur
et nous plonge pareillement dans l’urgence
quand, pour une ultime fois il
disparaît en images insupportables
dedans
Christian Gattinoni