Itinéraires synchrones

Sincronia itinerante

Itinéraires synchrones
sincronia itinerante
Ce dit des mouvements qui se font dans un même temps.

Photographies :
Christophe GALATRY – Marseille
Eva ALONSO – Buenos Aires

Work in progress
Carnets itinéraires
Exposition

C’est l’histoire d’une rencontre entre deux villes portuaires. C’est le désir de partager par des cheminements photographiques deux univers urbain si lointain et n’ayant aucun passé et vis à vis commun, aucun échange traversant le temps, mais ou ces deux ports raconte des histoires parfois communes et dont les interfaces sensibles révèlent de profondes interactions entre usages et désaffectations.
Le hasard nous a conduit et guidé confrontant nos regards à travers des espaces improbables et sans identification possible d’une ville ou d’une autre. Est-ce à Buenos Aires ? à Marseille ?
Sincronia repose sur la temporalité simple de notre présence simultanée dans chacune de ces deux cités. Comment chacun de nous deux perçoit l’espace qu’il traverse, le transcrit et comment ensemble nous l’avons questionné en en confrontant nos choix par des hasards. Tenter d’en révéler les contradictions les apparences identiques chacun à l’intérieur de notre travail, et de l’un à l’autre.

En marchant, traçant nos itinéraires de lignes sinueuses, nous dessinons les contours de formes urbaines, d’espaces abandonné. Ce que l’homme laisse ou porte avec lui dans son occupation de l’espace urbain.
Simultanément nous rapprochons des constructions, rues, arbres, abris de fortune, ou tas de pierres laissé par l’anonyme. Cette ligne d’horizon des mers d’où vient l’inconnu.
C’est imposé à nous des itinéraires pensé, en tout point presque semblable tels des formes parallèles révélant ainsi une pratique de déambulation urbaine très différente d’une ville l’autre, et dessinant deux histoires côtières et leur usages contemporains totalement différent.

Ref :
Alain Corbain, L’Homme dans le paysage Gallimard, coll. « Textuel », Paris, 2001
François Bon, Dehors est la ville, essai sur le peintre Edward Hopper, Paris, Flohic, 1998


Exposition réalisée en novembre 2018 au Laboratoire Internationale pour l’Habitat Populaire – Saint-Denis, Paris

Affiche de l’exposition 2018

Texte pour l’exposition au LIHP

Notre projet est une action. Un désir profond et commun de partager ce qui nous anime, notre vision de deux villes Buenos Aires et Marseille, le pari de marcher ensemble et conjurer par cet acte profond la distance et le temps qui nous séparent. Ainsi croiser notre vision de deux villes côtières, de faire se rencontrer par notre regard photographique deux univers urbains par des chemins aléatoires que chacun emprunte. Dialoguer et partager à travers nos confrontations visuelles l’essence de deux rives si lointaines l’une de l’autre dans des forces attractions opposées que tout semble éloigner. Désir de rapprocher ces deux bords dans un même espace temps.
Une certaine façon de partager nos visions urbaines c’est imposé à nous par un mouvement synchrone créé dans des coïncidences temporelles et par la dérive de nos circulations dans les deux villes.